On peut écrire le nombre de couple de lapins pour chaque étape ce qui donne U1=1, U2=1, U3=2, U4=3, U5=5, U6=8.
Cette histoire on la doit à Leonardo Fibonacci
qui, en observant la croissance des lapins chaque mois, en déduisit une suite connue sous le nom de suite de Fibonacci.
Cette suite peut être définie par :
Maintenant si on arrange les carrés de surface Un on obtient un rectangle dont la longueur est égale à la largeur multipliée par environ 1,618.
Cette valeur est une valeur approchée du nombre d'or nommé φ.
Enfin on construit un arc de cercle par carré, et on obtient une spirale qui est proche de la spirale d'or construite à partir du nombre d'or.
La suite de Fibonacci peut être également exprimée en fonction de n avec la formule de Binet trouvée par Moivre et démontrée par Euler.
si n est pair l'expression vaut 0 : . On va donc exprimer les valeurs impaires de la forme : .
En respectant le domaine de définition de l'expression originale
Fibonacci et Pascal
La suite de Fibonacci est également liée au triangle de Pascal, la somme de chaque diagonale forme un élément de la suite de Fibonacci comme cela est représenté sur la figure (inspirée du site cité auparavant).
Elle peut s'exprimer avec la relation :
En respectant le domaine de définition précédent
Un calcul de racine carrée
Très utilisée en informatique, c'est une suite par récurrence que l'on appelle Méthode de Héron ou babylonienne :
avec X0 le plus proche possible de √a. Cette suite tend vers √a.
Principe géométrique
En partant du fait que la racine carrée correspond au côté d'un carré. Cette méthode consiste à prendre un rectangle d'aire a avec un côté de longueur x
et de largeur a∕x. On calcule par itération successive la nouvelle longueur côte en faisant la moyenne de la longueur et de la largeur
et ainsi de suite jusqu'à ce que l'on obtienne un carré.
Prenons l'exemple de la racine carrée de 16
Longueur X0=8, largeur 2,
Longueur X1=5, largeur 3,2,
Longueur X2=4,1, largeur 3,9,
Longueur X3=4, largeur 4, c'est terminé, le résultat est 4.
On remarque que l'on obtient la racine carrée en très peu d'itération. C'est ce qui fait que cette méthode est encore très utilisée.
Utilisation de la méthode de Newton
La méthode de Newton est une équation de récurrence de la forme
qui permet de trouver une racine d'équations f(x)=0 sur un intervalle donné.
On va chercher à résoudre
avec la méthode de Newton.
Ce qui donne :
Calcul sur ordinateur
On propose de calculer deux exemples de suites sur ordinateur soit avec un programme, soit avec un tableur pour ensuite comparer les résultats avec la valeur théorique.
Les deux suites proposées donnent théoriquement le même résultat quelque soit le nombre d'itération n. A noter, que sur la majorité des calculatrices les calculs théoriques sont vérifiés, mais pas sur les ordinateurs quelque soit le logiciel utilisé (langage de programmation, logiciel mathématique).
n
Valeur exacte
Ordinateur
0
0.1
0.1
1
0.1
0.1
2
0.1
0.1
3
0.1
0.099999999999998
4
0.1
0.10000000000002
5
0.1
0.099999999999854
6
0.1
0.10000000000131
7
0.1
0.0999999999882
8
0.1
0.1000000001062
9
0.1
0.099999999044171
10
0.1
0.10000000860246
11
0.1
0.099999922577834
12
0.1
0.1000006967995
13
0.1
0.099993728804515
14
0.1
0.10005644075936
15
0.1
0.099492033165739
16
0.1
0.10457170150835
17
0.1
0.058854686424829
18
0.1
0.47030782217654
19
0.1
-3.2327703995889
20
0.1
30.0949335963
n
Valeur exacte
Ordinateur
0
0.7
0.7
1
0.7
0.7
2
0.7
0.7
3
0.7
0.70000000000002
4
0.7
0.7000000000002
5
0.7
0.70000000000197
6
0.7
0.70000000001974
7
0.7
0.70000000019737
8
0.7
0.70000000197373
9
0.7
0.7000000197373
10
0.7
0.70000019737298
11
0.7
0.70000197372982
12
0.7
0.70001973729822
13
0.7
0.70019737298216
14
0.7
0.70197372982156
15
0.7
0.71973729821556
16
0.7
0.89737298215558
17
0.7
2.6737298215558
18
0.7
20.437298215558
19
0.7
198.07298215558
20
0.7
1974.4298215558
Ces différences s'expliquent par le fait que certains nombre n'ont pas de représentation finie en binaire, comme cela est expliqué avec la représentation des réels.
Suites arithmétiques
Une suite arithmétique est une suite où la progression est réalisée par l'addition d'un nombre constant que l'on appelle raison.
Elle s'écrit :
ou bien en fonction de la valeur initiales U0 :
.
La suite des nombres impairs citée en introduction est une suite arithmétique de raison 2 :
Pour écrire cette suite en fonction de U1, il faut tenir compte qu'elle ne commence pas en 0 et ajouter le décalage dans l'expression :
La relation générale lorsque la suite commence à l'indice p est
Une suite arithmétique diverge si r ≠ 0, cela signifie que sa limite infinie tend vers l'infini. Plus précisément :
r est positif, la limite est +∞
r est négatif, la limite est -∞
Somme des termes
et si on retrouvait cette formule :
Appliquons cette formule à la somme sur n des entiers (U0=0 et r=1 )
Suites géométriques
Une suite géométrique est une suite où la progression est réalisée par la multiplication par une constante que l'on appelle également raison.
Elle s'écrit :
,
elle peut également s'écrire en fonction de U0 et q :
Lorsque la suite commence à l'indice p, la relation devient
Le comportement de cette suite dépend de la valeur de la raison q
q < -1, la suite est alternée, elle est positive et négative une fois sur deux, elle est divergente et elle n'a pas de limite infinie.
q = -1, la suite est alternée, et vaut deux valeurs qui sont U0 et -U0, elle est divergente et n'a pas de limite infinie.
-1 < q < 0, la suite est alternée, et converge vers 0
0 < q < 1, la suite converge vers 0
q=1 : Un=U0 la suite est constante et vaut U0
q > 1, la suite diverge et possède une limite infinie qui dépend du signe de U0
U0 > 0, la limite est +∞
U0 < 0, la limite est -∞
Somme des termes
q=1 :
q ≠ 1 :
Cette dernière relation est expliquée sur la page suivante.
Suites arithmético-géométriques
Une suite arithmético-géométrique est une suite qui est une combinaison des suites arithmétiques et géométriques, dans ce cas on multiplie la valeur précédente par une constante (géométrique) puis on additionne une constante (arithmétique).
Les suites précédentes
et
sont des suites arithmético-géométriques.
Cette suite s'écrit
qui peut également s'écrire en fonction de U0 :
,
cette suite est constante si Un=r ∀ n ∈ ℕ.
Exemple :
Calcul des 20 premières itérations de la suite arithmético-géométrique en utilisant les formules : et
avec U0=1.7, a=7, b=-10.2
n
Un+1=aUn+b
Un=an(U0-r)+r
0
1.7
1.7
1
1.7
1.7
2
1.7
1.7
3
1.7000000000001
1.7
4
1.7000000000004
1.7
5
1.7000000000028
1.7
6
1.7000000000199
1.7
7
1.7000000001393
1.7
8
1.7000000009753
1.7
9
1.7000000068269
1.7
10
1.7000000477883
1.7
11
1.7000003345179
1.7
12
1.7000023416253
1.7
13
1.7000163913768
1.7
14
1.7001147396375
1.7
15
1.7008031774627
1.7
16
1.7056222422391
1.7
17
1.7393556956737
1.7
18
1.9754898697162
1.7
19
3.6284290880137
1.7
20
15.199003616096
1.7
Programmation en Python sur calculatrice
On propose d'écrire la fonction de calcul d'une suite arithmético-géométrique générique de la forme
En prenant a=0 on a une suite arithmétique de raison b et en prenant b=0, on a une suite géométrique de raison a.
Programme python pour calculatrice utilisable sous la forme d'une fonction
def suite(u0,a,b,n):
u=u0
for i in range(n):
print(u)
u=a*u+b
return u
Exemple d'utilisation sur la calculatrice :
>>> suite(1.7,7,-10.2,20)
15.19900361609611
>>>
Le dernier affichage est celui de la valeur de retour de la fonction
Programme python pour calculatrice utilisable sous la forme d'une fonction
u0=float(input("u0? "))
a=float(input("a? "))
b=float(input("b? "))
n=int(input("n? "))
un=u0
for i in range(n):
un=a*un+b
print(un)
Exemple d'utilisation sur la calculatrice :
u0? 1.7
a? 7
b? -10.2
n? 20
15.19900361609611
>>>
Programme en langage natif de la calculatrice
'ProgramMode:RUN
"U"?->U
"A"?->A
"B"?->B
"N"?->N
For 1->I To N
A*U+B->U
Next
Fichier converti au format texte (SUITE.txt) sur la calculatrice puis transféré sur l'ordinateur au moyen d'un câble USB.
Sur la calculatrice, avec les valeurs :
U=1.7
A=7
B=-10.2
N=20
Le résultat reste constant U=1.7 quelque soit la valeur de N, ce qui est le résultat théorique.
Remarque : le résultat avec le langage naturel de la calculatrice correspond à la valeur théorique attendue, le résultat en python donne une suite numérique divergente, ce qui est faux. Ces deux programmes ont été réalisés sur la même calculatrice, le premier dans le langage natif de la calculatrice, le second en python.
Jouons avec les calculs des suites sur ordinateur
On pourra réaliser un programme ou bien utiliser un tableur ou encore un logiciel de calcul