Une tension ou différence de potentiel est exprimée en volts (V), comme par exemple les tensions des piles qui sont de 1,5V, 4,5V ou encore 9V. La tension est la valeur mesurée entre deux conducteurs, les bornes + et - d'une pile. En électronique les unités de tensions les plus utilisées sont :
Un courant correspond à la quantité d'électrons qui se déplacent dans un conducteur et est exprimé en Ampères (A). Une pile rechargeable de 1,2V de 1000mAh, peut fournir un courant de 1A pendant une heure ou bien 10mA pendant 100 heures. En électronique les unités de courants les plus utilisées sont :
L'unité de résistance est l'ohm (Ω) et ses principales déclinaisons qui sont le kΩ (103Ω) et le MΩ (106Ω).
La relation entre résistance, tension et courant est régie par la loi d'ohm qui s'écrit :
,
avec R en Ω, u(t) en V, et i(t) en A.
On peut également écrire :
avec G qui est la conductance en Siemens.
L'unité de capacité est le Farad (F) et ses principales déclinaisons qui sont le mF (milliFarad=10-3F), le µF (microFarad=10-6F), le nF (nanoFarad=10-9F).
La relation entre capacité, tension et courant s'écrit :
,
avec C en Farad, u(t) en V, et i(t) en A.
On peut également écrire :
La résolution de l'équation impose de connaître la charge du condensateur au démarrage qui est donnée par u(t=0)
L'unité de l'inductance est le Henry (H) et ses principales déclinaisons qui sont le mH (milliHenry=10-3H), le µH (microHenry=10-6H), le nH (nanoHenry=10-9H).
La relation entre inductance, tension et courant s'écrit :
,
avec L en Henry, u(t) en V, et i(t) en A.
On peut également écrire :
La résolution de l'équation impose de connaître le courant au démarrage qui est donnée par i(t=0)
Chaque composant est défini par une valeur qui est normalisée, une tolérance, un coefficient de température. La valeur normalisée est définie sur 2 ou 3 chiffres significatifs suivis d'un chiffre représentant une puissance de 10.
La norme CEI 60063 définit les listes des valeurs normalisées en fonction de la tolérance :
E3, E6, E12, E24, E48, E96, E192 où le nombre représente le nombre de valeurs par décade, si k représente ce nombre, ces séries peuvent être représentées par une suite géométrique de la forme :
et de raison
La tolérance est calculée afin que la valeur maximale de la résistance Rn reste inférieure ou égale à la valeur minimale de la résistance Rn+1
Tolérance | E3 | E6 | E12 | E24 | E48 | E96 | E192 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Δ | ±36,6% | ±19% | ±9,6% | ±4,8% | ±2,4% | ±1,2% | ±0,6% |
utilisée | ±40% | ±20% | ±10% | ±5% | ±2% | ±1% | ±0,5% |
Les valeurs des composants sont exprimées à l'aide de 2 ou 3 chiffres significatifs et un multiplicateur (puissance de 10). 3 chiffres significatifs pour les tolérances inférieures à 5%, 2 chiffres significatifs pour des tolérances supérieures ou égales à 5%.
Chiffres significatifs calculés pour une tolérance supérieure ou égale à 5% avec la relation
E24 | E12 | E6 | E3 | E24 | E12 | E6 | E3 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
10 | 10 | 10 | 10 | 32 | 32 | 32 | |
11 | 35 | ||||||
12 | 12 | 38 | 38 | ||||
13 | 42 | ||||||
15 | 15 | 15 | 46 | 46 | 46 | 46 | |
16 | 51 | ||||||
18 | 18 | 56 | 56 | ||||
20 | 62 | ||||||
22 | 22 | 22 | 22 | 68 | 68 | 68 | |
24 | 75 | ||||||
26 | 26 | 83 | 83 | ||||
29 | 91 |
Chiffres significatifs utilisés pour une tolérance supérieure ou égale à 5%
E24 | E12 | E6 | E3 | E24 | E12 | E6 | E3 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
10 | 10 | 10 | 10 | 33 | 33 | 33 | |
11 | 36 | ||||||
12 | 12 | 39 | 39 | ||||
13 | 43 | ||||||
15 | 15 | 15 | 47 | 47 | 47 | 47 | |
16 | 51 | ||||||
18 | 18 | 56 | 56 | ||||
20 | 62 | ||||||
22 | 22 | 22 | 22 | 68 | 68 | 68 | |
24 | 75 | ||||||
27 | 27 | 82 | 82 | ||||
30 | 91 |
On trouve donc sur les composants ces 3 ou 4 chiffres qui donnent la valeur du composant, comme par exemple : 222 sur une résistance donne 22×102Ω=2,2kΩ, sur les condensateurs si l'unité n'est pas précisée, la puissance de 10 est souvent définie à partir du nanofarad.
On trouve également une autre notation sur les résistances CMS (Compposant Monté en Surface) qui donne les chiffres significatifs et l'unité avec R pour Ω, K pour kΩ et M pour MΩ, comme par exemple :
Sur certains composants, le plus souvent des résistances, les chiffres sont représentés par des couleurs, c'est ce que l'on appelle le code des couleurs qui est défini par la norme CEI 60757. Pour les condensateurs le code des couleurs est défini à partir du pF et à partir du µH pour les inductances; dans ce cas les puissances négatives de 10 ne sont pas utilisées.
Couleur | Chiffres significatifs | Multiplicateur | Tolérance |
---|---|---|---|
Aucune | 20% | ||
Argent | 10-2 | 10% | |
Or | 10-1 | 5% | |
Noir | 0 | 100 | |
Marron | 1 | 101 | 1% |
Rouge | 2 | 102 | 2% |
Orange | 3 | 103 | |
Jaune | 4 | 104 | |
Vert | 5 | 105 | 0,5% |
Bleu | 6 | 106 | 0,25% |
Violet | 7 | 107 | 0,1% |
Gris | 8 | 108 | |
Blanc | 9 | 109 |
Exemples avec la figure ci-dessus
Les calculs donnent rarement des valeurs qui correspondent exactement à une valeur normalisée. Il faut donc faire un choix qui est souvent imposé par les valeurs disponibles qui correspondent le plus souvent aux séries 3 à 12.
Saisir la valeur calculée qui peut-être de la forme d'un nombre réel exprimée en Ω, inclure un k pour une valeur en kΩ ou une M pour une valeur en MΩ.
Les exemples suivants sont corrects : 1230, 1.23e3, 1,23e3, 1k23, 1.23k, 1230000 , 1.23e6 , 1,23e6, 1M23, 1,23M.
La résistance d'un conducteur dépend d'une constante qui est la résistivité, de sa longueur et de sa section, la relation est :
où R est la résistance en Ω, ρ est la résistivité en Ωm, l la longueur en m, S la section en m2. On peut également définir la conductivité qui est l'inverse de la résistivité en Siemens/m :
La résistance d'un matériau dépend également de la température, la relation du premier ordre est :
où α est le coefficient de température qui peut être positif ou négatif, Rθ la résistance à la température θ, R0 la température à 0°C, et θ représente la température en degré.
Matériau | Résistivité à 20°C en Ωm | Coefficient de température en K-1 à θ0=20°C (K=Kelvin) |
---|---|---|
Argent | 1,6×10-8 | 3,8×10-3 |
Cuivre | 1,7×10-8 | 3,9×10-3 |
Or | 2,2×10-8 | 4×10-3 |
Aluminium | 2,8×10-8 | 4,1×10-3 |
Constantan | 5×10-7 | 2×10-5 |
Carbone | 3 à 35×10-6 | ±500×10-3 |
L'effet pelliculaire ou effet de peau est un phénomène qui fait que le courant n'est pas uniformément reparti sur la surface du conducteur.
Lorsqu'un conducteur est parcouru par un courant variable, les phénomènes d'induction électromagnétiques qui se produisent dans sa masse modifient la répartition du courant.
La densité de courant augmente du centre vers la surface, cet effet pelliculaire ou effet de peau, qui augmente avec la fréquence, entraîne une augmentation des pertes joules, équivalent à une augmentation de la résistance équivalente du conducteur.
L'épaisseur qui correspond à la plus grande densité de courant est exprimée avec la relation
avec σc qui est la conductivité (cuivre : 59,6×106Siemens/m), μ=μ0μr où μ0=4π10-7 et μr=1 pour un conducteur non magnétique et f la fréquence du courant.
Exemple de valeurs de l'épaisseur e pour un conducteur en cuivre
f | 50Hz | 10kHz | 50MHz | 1GHz |
---|---|---|---|---|
e | 9,3mm | 0,65mm | 9,3μm | 2μm |
La résistance est un composant qui utilise la résistivité et la dimension des matériaux.
Technologie | Gamme de valeurs | Tolérance |
---|---|---|
bobinée | 0,1Ω à 100kΩ | ±1% à ±10% |
couche de carbone | 10Ω à 10MΩ | ±5% à ±10% |
couche métallique | 1Ω à 1MΩ | ±0.1% à ±1% |
Les résistances bobinées utilisent un fil conducteur enroulé sur un support isolant. Ce qui fait que ces résistances ont un comportement inductif qui n'est pas toujours négligeable aux fréquences élevées. On peut dire que le circuit équivalent de cette résistance se rapproche d'un résistance associée à une inductance. Pour palier à cet inconvénient, on utilise un double bobinage avec des sens d'enroulement opposés afin de diminuer l'effet inductif.
Les résistances à couche de carbone sont les plus utilisées. La couche de carbone est en réalité une spirale déposée sur un isolant. On a donc un effet inductif aux fréquences élevées. Les connections extrêmes avec les deux conducteurs extérieurs et le support isolant forment un condensateur. Cette technologie peut donc être considérée comme un circuit résistif, inductif et capacitif aux fréquences élevées.
Les résistances métalliques permettent d'obtenir une faible tolérance qui permet de les utiliser dans les montages où une grande précision est nécessaire. Elles sont également moins sensible au bruit et peuvent être utilisées dans les montages qui traitent des signaux de très faible amplitude.
Le choix d'un composant dépend des paramètres suivants
Le potentiomètre est une résistance que l'on peut ajuster à l'aide d'une action mécanique
Le potentiomètre comprend trois broches de connexion, deux aux extrémités qui correspondent à la résistance maximale, et une reliée au curseur qui donne la valeur de la résistance intermédiaire et variable.
Il peut être circulaire ou rectiligne, monotour avec un angle de rotation inférieur à 360°, multitour avec un dispositif de démultiplication ou bien une piste résistive hélicoïdale.
La loi de variation de la résistance en fonction de la position du curseur est généralement linéaire, mais elle peut être logarithmique.
Le potentiomètre peut être utilisé pour obtenir une valeur de résistance ou une fraction de tension ajustable très précise. On parle de résistance ajustable dans le premier cas et de montage potentiométrique dans le second.
La résistance totale du potentiomètre est P, lorsque le curseur est à gauche la résistance entre le curseur et la broche de droite de P est au maximum et est égale à P. Lorsque le curseur est à droite, la résistance entre le curseur et la broche de droite de P est nulle. Ceci donne la valeur de la résistance totale de ce montage :
Lorsque le curseur est à gauche, proche de R1, la tension V se trouve aux bornes de P+R2 et vaut
Lorsque le curseur est à droite, proche de R1, la tension V se trouev aux brones de R2 et vaut
On peut donc conclure avec les relations suivantes :
Cela désigne désigne une résistance qui varie avec une grandeur physique telle que la température.
Dans ce cas la courbe u=f(i) n'est plus une droite de pente R, mais une courbe sur laquelle on définit le point de fonctionnement qui correspond aux valeurs V et I, pour lequel on définit deux paramètres.
La résistance statique est définie par les coordonnées du point de fonctionnement :
et la résistance dynamique qui est définie par le coefficient directeur de la tangente au point de fonctionnement :
La thermistance est une résistance qui varie avec la température en suivant une loi polynomiale. On trouve deux catégories de thermistance :
Le condensateur plan est composé de deux plaques conductrices de surface S, séparées par un isolant, appelé diélectrique, d'épaisseur e. La capacité dépend de la surface des plaques, de l'épaisseur e et de la caractéristique ε de l'isolant, la relation est : avec S en m2, e en m, , εr permittivité relative du diélectrique en F/m qui vaut 1 pour l'air, et enfin la capacité C en F.
Les différentes technologies sont liées aux caractéristiques du diélectrique.
Diélectrique | Gamme de valeurs | Tolérance | Gamme de fréquences |
---|---|---|---|
Film plastique | 1nF à 10µF | ± 1%,± 5% | < 10GHz |
Mica | 1pF à 10nF | ± 1% | 1kHz à 10GHz |
Céramique type I | 0.5pF à 1nF | ± 1%,±5% | 100kHz à 10GHz |
Céramique type II | 1nF à 100µF | ± 20% | 1kHz à 200MHz |
Diélectrique | Gamme de valeurs | Tolérance | Gamme de fréquences |
---|---|---|---|
Electrolytique | 1µF à 1F | -10% à +50% | < 1kHz |
Tantale | 1µF à 100µF | ± 20% | <100kHz |
Diélectrique obtenu avec une mince couche d’oxyde métallique qui se forme à la surface d’une électrode portée à un potentiel négatif. Le condensateur est polarisé, si on inverse cette différence de potentiel cette couche d’oxyde métallique se détruit.
La tension de service est très basse
Le choix d'un composant dépend des paramètres suivants
L'inductance ou bobine est un conducteur enroulé sur un support magnétique ou non.
L'inductance L dépend du nombre N de spires de l'enroulement, de la longueur L de la bobine (fil enroulé), de la section S du support et des caractéristiques magnétique du support, appelé perméabilité magnétique μ, la relation est
avec L en H, S en m2, l en m,
qui est la perméabilité relative du matériau support qui vaut 1 pour l'air.